Package : un bouquet de services, un ensemble, un forfait, un train de mesures …
Attention, le mot s’utilise également en informatique.
Compensation package : un progiciel de gestion des rémunérations ou une enveloppe salariale ?
Packagé : « offre packagée » est une expression fade et triste. Elle me fait irrésistiblement penser à des packs de bières qu’on aligne sur une tablette devant la télévision, avec une pizza grasse et tiède, et que l’on enfile cannette après cannette sur un canapé pelucheux et plein de miettes pendant qu’un présentateur de variétés s’échine à être drôle. Bref tout un programme…
Pair – paire : aller de pair = ensemble, sur le même rang, dans la même direction. Ne pas confondre avec
aller par paire = aller par deux.
Pallier : ce verbe est transitif, il ne faut donc surtout pas dire ou écrire «pallier à », même dans le sens de « remédier à ». Le vrai sens de pallier, est dissimuler, atténuer comme pallier un inconvénient, une défaillance. Ne pas confondre non plus avec le verbe
parer, intransitif, dont la signification est proche (se protéger, faire face, s’occuper : parer à un inconvénient).
Parti – partie : attention, prendre
parti pour, tirer
parti de. Mais
prendre à partie,
avoir partie liée. Voir plus loin à prendre.
Partial – partiel : partial signifie "qui dénote un parti pris pour quelqu’un ou pour des idées, sans souci d’objectivité, de justice ou de vérité" ; partiel signifie qui ne concerne qu’une partie. Une vue partiale d’un problème est forcément partielle, mais le contraire n’est pas vrai.
Participe passé (accord): il n’est pas question de donner ici un cours sur ces accords torturés et torturants (rappelez-vous des verbes pronominaux non réfléchis et autres chinoiseries) ; mais si vous en avez l’occasion et le prétexte, par exemple un enfant en CM2, donc assez grand pour se farcir les règles de l’accord du participe passé, offrez-vous la série des Secrets de grammaire de la fée Nina, publiée par les Dictionnaires Robert. Amusement et éclaircissement garantis.
Par contre : il paraît que cela n’est pas joli, pas français, pas comme il faut, et qu’il faut le remplacer par « en revanche » ou « au contraire ».
Par contre est pourtant tout à fait correct, j’aime mieux cela car j’en mets partout. Pardon si cela n’est pas joli.
Pécuniaire : adjectif, qui a rapport à l’argent ou qui contient de l’argent. Des aides pécuniaires, des préoccupations pécuniaires. Pécunier n’existe pas. Donc les soucis, comme les préoccupations, sont pécuniaires.
Pêle-mêle : adverbe ou nom masculin toujours invariable. Des notions présentées pêle-mêle, de vieux pêle-mêle de photos sur un mur.
Performer : entendu par Thierry do Espirito, et par d’autres ; heureusement, personne n’a encore parlé devant moi de la manière dont son entreprise performait… Mais il paraît que cela se dit, que cela s’entend, que cela se répète … Il faut évidemment en finir immédiatement avec ce barbarisme. Pourquoi est-il apparu ? sans doute pour pallier l’absence, en français, d’un verbe intransitif signifiant à la fois l’activité et le résultat de cette activité. Le verbe « perform » en l’anglais est tentant : il mélange subtilement l’idée de jouer une partition ou un rôle avec celle d’obtenir d’excellents résultats. On aimerait que les entreprises mélangent ainsi poésie et performances.
Performance en linguistique s’oppose à compétence ; cette distinction est reprise par les managers. Qu’importe le sabir, pourvu qu’il soit utile... et dans ce cas, l’emprunt à la linguistique est créatif, si j’en crois les multiples études sur les compétences qui ont permis à des entreprises d’améliorer leur avantage comparatif. On ne prête qu’aux riches…
Permanent : qui dure sans interruption pendant un certain temps. Ne pas confondre avec durable (qui peut durer, qui est susceptible de durer, qui dure effectivement). Une gêne ou une joie peuvent être durables ou permanentes, cela ne signifie pas la même chose. Depuis peu, le développement est durable ou n’est pas. Est-il permanent pour autant ?
Pétrolier : relatif au pétrole. Industrie pétrolière, profits pétroliers, pays pétroliers, guerre pétrolière.
Pétrolifère : qui contient du pétrole. Gisements, terrains pétrolifères.
Perpétuer : faire durer longtemps, maintenir, prolonger. Pour ne pas perpétuer un crime, commencer par ne pas confondre le verbe avec perpétrer.
Perpétrer : commettre.
Perspectives : pensez à les varier, en utilisant aussi les expressions comme angle, côté, point de vue, éclairage, optique, etc.
Phrases courtes : moins que la longueur des phrases, c’est l’uniformité de la construction qui lasse dans un texte. Utilisez des phrases courtes, oui, mais attention à ne pas ennuyer. Il faut alterner des phrases de toutes sortes de longueur et de construction. Mais en cas de doute ou manque d’expérience, ce sont bien sûr les phrases courtes qui s’imposent, car elles sont beaucoup plus faciles à écrire, donc moins risquées. Veillez aussi à alterner des paragraphes courts et longs. Avec un peu de pratique, on sait juger du premier coup d’œil si son texte va être fastidieux à lire, donc inefficace, rien qu’à voir la longueur des paragraphes. Si on a une succession de clones présentant chacun le même nombre de lignes, on a de bonnes chances d’endormir le lecteur.
Photo : des appareils photo (comme jeux vidéo).
De plain-pied : trait d’union. Ne pas écrire de plein-pied. De plain-pied signifie au même niveau que et au figuré, sans obstacle (ils sont entrés de plain-pied dans le secteur) et sur un plan d’égalité (nous avons négocié de plain-pied avec les patrons).
Dire aussi tapis plain. Plain, plaine vient du latin planum et signifie plat, uni.<
Sur le plan : on dit sur le plan moral, sur le plan des principes, sur tous les plans, c’est plus joli que « au niveau de ». Au plan de est critiqué.
Plein : un plein-temps (n.m.) ou travailler à plein temps (pas de trait d’union) ou à temps plein.
Poncif : thème ou expression dénué d’originalité. Banalité, lieu commun, stéréotype. Meuble une conversation médiocre : les saisons ne sont plus ce qu’elles étaient ; les jeunes ne respectent plus rien.
Ne pas confondre poncif avec cliché et idée reçue. Les clichés sont des métaphores mortes : « remettre l’église au milieu du village » « la balle est dans leur camp », « attraper la balle au bond ». Ils sont bienvenus, attention allegro ma non troppo, dans la discussion et, avec encore plus de précaution, dans l’écriture, comme la maïzena ou la fécule de pomme de terre pour épaissir rapidement une sauce trop liquide ou pour lui donner le liant que n’a pas pu lui communiquer la cuisson. Les journalistes en font un usage maîtrisé qui dope des articles un peu secs ou abstraits (je ne parle pas des journalistes sportifs qui ne semblent pas savoir comment annoncer le tiercé ou les résultats du foot sans enfiler des métaphores usées jusqu’à la corde : fenêtre de tir, balle dans le camp du voisin, réponse du berger à la bergère, copie à revoir ou à rendre, etc.). Mais je pense aux clichés qui émaillent et colorent des textes un peu tristounets, comme le mélancolique « ramasser les feuilles à la pelle » ou l'énigmatique « je te tiens par la barbichette », ou la recommandation solennelle et incongrue « de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ».
Quant aux idées reçues, elles sont inévitables, il faut seulement veiller à ne pas les empiler. Déceler des idées reçues dans un raisonnement ou dans la présentation d’un problème peut être une façon intéressante de faire avancer la discussion, (à condition de ne pas prendre un air de pitié pour celui qui a proféré ladite idée reçue).
Mais tolérance zéro pour les poncifs ! Corrélat obligé du poncif : le stéréotype (l’enfer des banlieues, les clients pris en otage, l’autisme des directions générales ou des syndicats selon le côté de la tartine où l’on se trouve, la moustache des Anglais, le mercantilisme des Chinois, la rougeur des indicateurs, le coût et la gestion du stress, etc.). Le summum du poncif managérial : la complexification de la concurrence dans un monde mondial qui change de plus en plus vite.<
Le poncif, c’est comme le trou dans l’emmenthal du discours managérial : plus il y a d’emmenthal, plus il a de trous. Mais plus il y a de trous, moins il y a d’emmenthal.
Ponctuation : petit abrégé en préparation. N’hésitez pas à râler et à me le faire savoir pour m’encourager à le terminer. En attendant, vous pouvez consulter La Ponctuation ou l’art d’accommoder les textes, de Olivier Houdart et Sylvie Prioul.
Pose : ne pas écrire ce mot pour pause (temps d’arrêt pour le repos). Ben, oui, la faute est courante, et le correcteur de Word ne la décèle pas.
Postérieur : voir ultérieur et ne pas confondre avec précédent.
Posture épistémologique des consultants et des chercheurs en gestion ou Comment peut-on être Baruya ?
Les Baruyas, constatait l’anthropologue Maurice Godelier, se sont adaptés à la modernité avec une célérité extraordinaire. Société « primitive » qui n’avait jamais rencontré de « Blancs » jusqu’aux années cinquante, deux générations à peine leur ont suffi pour monnayer le moindre récit, la plus petite amulette, l’information la plus insignifiante, aux ethnologues et anthropologues chargés de les étudier. Ils organisent des cérémonies (payantes), mettent en scène leurs propres rituels et en font la promotion avec un professionnalisme dont ne rougirait pas la plus sophistiquée des attachées de presse. En deux générations, ils ont appris l’argent, le papier de toilette, la politique internationale, le téléphone, l’école obligatoire. Ils manient les institutions et les gadgets avec art et sagacité …
Parfois, ils regagnent la place que leur avaient assignée l’imaginaire ethnologique et les fantasmes de la société moderne… Ils revêtent leur panoplie de guerrier et menacent de tout casser. Ils s’énervent, pour des raisons qui échappent à tous ceux qui ne sont pas Baruyas, à commencer par les ethnologues. Quand un conflit menace ou éclate en pays Baruya, l’administration se dépêche d’ailleurs de mettre ces derniers à l’abri, à moins de les y laisser perfidement, en préméditant qu’ils se feront manger et que ce sacrifice apaisera les tensions. C’est que les ethnologues énervent les Baruyas. Ils préfèrent encore les missionnaires, c’est tout dire. Pourquoi ? Parce que les scientifiques ne répondent jamais aux questions. Et quand ils en posent, ils prennent les réponses sans tenir compte de l’interlocuteur. Ces savants étudieraient des grands singes avec la même sympathie et la même distance.
« Il n’y a pas de bas morceaux dans le gras ethnologue », console un proverbe bantou, raconte Alexandre Vialatte. Les Bantous savent d’expérience ce qu’il en est de la position épistémologique des ethnologues. Au moins, devant un missionnaire qui les menace de l’enfer, ils savent à quoi s’en tenir. (« Si tu ne digères pas la soutane, évite de manger le missionnaire »). Ils ont face à eux un semblable, qui, certes, se croit supérieur, mais qui reste fondamentalement « prochain ». Quant à l’ethnologue, il se situe dans un au-delà du Baruya, au-delà éventé, tristounet, unidimensionnel et mesquinement incompréhensible…
Abandonnons cette incursion en pays Baruya ou Bantou, pour en venir à l’entreprise occidentale, et à son entourage de consultants et de chercheurs en gestion et en sciences humaines. Ce cortège d’experts accompagnent l’entreprise et lui prêtent un véritable intérêt, une curiosité scientifique non dénuée de bienveillance. Ils examinent à la loupe les comportements à l’intérieur de l’entreprise, ils érigent les relations et les rapports sociaux en systèmes plus ou moins agrégés, plus ou moins cohérents… Ils analysent les pratiques de coopération, de coordination, de collaboration ou de compétition à l’aide d’une large palette de concepts, où l’on retrouve pêle-mêle les catégories de la psychologie clinique, les théories de la motivation ou de la cybernétique, les classifications de la sociologie, etc. Je repère également celle de l’anthropologie, avec sous la plume de Claude Riveline, notamment, l’entreprise décrite comme peuple avec ses rites, ses mythes et ses tribus… De là aux Baruyas…
La posture que se partagent les chercheurs et les consultants est celle d’une coupure. D’ailleurs nombreux ont besoin de s’en défendre, de s’expliquer de cette distance, de la cicatriser en quelques sortes, voire de la nier en invoquant qui un rapport privilégié au terrain, qui d’autre une expérience censée assurer une proximité à celui-ci, etc. Quoi qu’il en soit, les chercheurs et les consultants se coupent des salariés, au nom d’un savoir. Ils s’en coupent au sens où ils n’accordent pas d’importance aux interprétations et aux constructions de sens que se font les gens dans l’entreprise à propos de ce qui arrive à celle-ci, ou à eux-mêmes. Chercheurs et consultants prêteront davantage attention aux dirigeants, mais dans bien des cas, cela ne sera qu’une feinte, qu’une politesse rendue au fait qu’ils sont invités (ou grassement payés) par le patron pour l’étude ou l’accompagnement de l’entreprise dans le sens demandé.
La posture épistémologique du consultant et du chercheur en sciences humaines qui ne prennent en compte la parole (ou alors comme un discours produit par conditionnement), entraîne une « dépossession » du propre devenir des hommes à l’intérieur de l’organisation. L’assujettissement du salarié commence par sa dissolution dans le discours savant sur l’organisation (discours scientifique de l’universitaire ou professionnel du consultant). Cette position savante qui n’intègre pas la parole des intéressés déshumanise l’entreprise, quelles que soient les pratiques à l’intérieur de celle-ci. Mieux vaut d’ailleurs un dirigeant cynique qui gère ses troupes comme des ressources, ou qui les conduit comme un général à la bataille, qu’un intervenant bien intentionné qui prétend comprendre et jouer sur les ressorts cachés de l’organisation et de l’individu. L’inhumanité, ce n’est pas tant celle de l’organisation que celle de l’appareil savant qui affirme que les individus peuvent être coupés dans le sens de la parole.
Précaution – préconisation : Attention à ne pas confondre précaution (acte, disposition, mesure, principe) et préconisation (recommandation, mise en garde, conseil). Une mesure de préconisation non seulement n’est pas efficace, mais n’en est pas plus heureuse pour autant.
Prémisse : chacune des deux premières propositions d’un syllogisme. Tous les hommes sont mortels. Socrate est un homme = prémisses n°1 et n°2 du célèbre raisonnement qui se conclut par : Socrate est mortel. Voir les variations de Lewis Carroll sur ce thème. Éviter la confusion avec
prémices, toujours au pluriel, qui signifie à l’origine les premiers produits d’un travail agricole, et par analogie, les premiers effets, les commencements de la manifestation d’un phénomène.
Prendre parti : pour ou contre quelqu’un ou quelque chose, c’est se ranger dans un camp, se décider pour ou contre, prendre position, se battre.
Prendre à partie : accuser, dénoncer publiquement, interpeller une personne ou un groupe.
Prénom : comme son nom l’indique, vient avant le nom. Dans un CV, effet rédhibitoire de la fiche de police (Dussard Armand risque fort de rester dans la pile).
Président : titre très différent selon les entreprises dans le monde anglo-saxon. Tantôt accordé au Chief Executive Officer, tantôt au Chairman (voir ces mots). En français, président ne prend pas de majuscule, sauf quand on désigne le Président des États-Unis. Mais on écrit le président Sarkhozy ou l’ancien président, ainsi que les présidents des entreprises du CAC 40. Je souhaite bien du plaisir à toutes les équipes des directions de la communication pour faire enlever les majuscules intempestives des plaquettes, courriers et autres documents où on les fourre obstinément.
Pressurer – pressuriser : non, on ne pressurise pas les contribuables, même pas notre Johnny (inter)national. À la rigueur, on les pressure, mais on fait gaffe à ne pas faire la confusion entre tirer tout ce qu’on peut de quelqu’un et maintenir une pression d’air normale dans une atmosphère raréfiée.
La pression fait le bonheur des correcteurs de traduction : lu un jour par un éditeur d’ouvrages scientifiques :
l’angoisse de l’huile au fond du saladier pour la pression de l’huile dans le carter.
Prétendu : attention à l’emploi incorrect de « soi-disant » à la place de prétendu. On dira « une prétendue synergie», parce qu’elle ne peut évidemment pas être une « soi-disant synergie » : la synergie ne peut pas s’appeler ainsi elle-même. De même un prétendu Château Petrus (et jamais un soi-disant, la bouteille ne parle pas, ou alors seulement pour ceux qui en ont abusé). Pour les choses et les animaux, il faut employer prétendu. De même lorsqu’il s’agit d’un qualificatif attribué à quelqu’un qui ne le revendique pas : comparer un soi-disant espion (quelqu’un qui veut se faire passer pour un espion) et un prétendu espion (quelqu’un qu’on veut faire passer pour un espion).
Prioriser : quelle horreur ! Hiérarchiser, définir des priorités.
À propos des priorités, je suis parfois perplexe devant des priorités qualifiées de premières. Quand il y a deux ou trois priorités, c’est vrai qu’une d’elles peut être prioritaire sur les autres… Mais à ce compte, on ne s’en sort plus.
Pro : abréviation inévitable dans le jargon managérial (et ailleurs). « Ce n’est pas pro », notez le joli petit plissement de la bouche, on dirait un cul de poule si le petit pro ne faisait pas crotte de lapin, mignonne mais redoutable quand même.
Proactif : c’est évidemment plus court pour dire « qui est force de proposition » ou « qui agit avant qu’il ne soit trop tard », mais c’est du jargon qui empâte la bouche, et qui classe le manager qui en fait un usage abusif. De plus, en anglais auquel le terme est emprunté, « proactive » n’est pas plus joli. Les Anglais préfèrent « active » ou « energetic ». On ne dira jamais assez que lorsqu’on emprunte à l’anglais, il faut éviter d’en importer les lourdeurs voire les erreurs.
Probant, probe : probant vient du latin probare, prouver, et signifie « qui prouve sérieusement, convaincant, décisif, concluant ». Probe est aussi un adjectif, mais signifie tout simplement honnête, intègre.
Processus : parfois on rencontre, dans le sens de processus, le synonyme « procès », importé sans doute directement de l’anglais « process ». Procès est plus didactique que processus, donc plus lourd et moins élégant. Parfois, il faut penser à procédé, qui traduit aussi de manière précise un ensemble de méthodes ou une série de techniques pour obtenir quelque chose.
Prodige : événement ou personne extraordinaire. Ne pas confondre avec mot suivant.
Prodigue : qui fait des dépenses excessives.
Prolifique – prolixe : un lapin prolifique fait beaucoup de petits ; un manager prolixe fait beaucoup de discours (longs, hélas trop longs).
Prolongation – prolongement : la prolongation d’une séance (délai ou temps supplémentaire) et le prolongement d’une route (allongement, ajout d’espace). Par métaphore, on dit les prolongements d’une affaire ou d’une crise pour parler de ses conséquences ou de ses suites.
Protagoniste : ne pas utiliser pour dire acteur, interlocuteur ou partenaire. Le sens premier du mot est le personnage principal dans une pièce de théâtre, et par extension, celui qui tient le premier rôle, ou un des premiers rôles sur n’importe quelle scène. Un protagoniste est toujours principal ou premier, donc inutile de le préciser.
Public : en Angleterre, les « public schools » sont les écoles que des gens paient très cher pour y faire éduquer leurs enfants. C’est le contraire de nos écoles publiques en France ou aux États-Unis (en anglais britannique State schools). Attention à ce redoutable adjectif faux-jeton dans le contexte des affaires : une « Public Company », c’est une entreprise à capitaux privés (société anonyme), en Angleterre ou aux Etats-Unis. « This company went public » pour dire qu’elle s’est tournée vers la bourse pour trouver des investisseurs. Au contraire des entreprises publiques en France qui sont détenues et en général gérées par l’État.
Publiciste - publicitaire : le publiciste désigne un juriste spécialiste de droit public, le publicitaire est quelqu’un qui travaille dans la pub.
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